Accueil Laïcité “La laïcité est notre bien commun”

“La laïcité est notre bien commun”

L’Observatoire de la laïcité a publié, début octobre 2016, deux textes rappelant l’esprit et les applications concrètes de la laïcité en France. Ces deux documents ont été approuvés à l’unanimité par ses membres. Le premier document de l’Observatoire, « Déclaration pour la laïcité » rappelle que ce principe « doit rassembler et ne pas être une source de division ». Il est indiqué que la laïcité « c’est d’abord la liberté de conscience » et celle de « pratiquer une religion, en privé ou en public », dans les limites de l’ordre public.

S’ensuit une description des encadrements de cette liberté : interdiction pour les agents publics et ceux qui exercent une mission de service public de manifester leur appartenance religieuse ; interdiction aux élèves de manifester ostensiblement leur appartenance religieuse dans les écoles, collèges, lycées publics ; interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public (au nom de la sécurité publique, pas de la laïcité).

Le document stipule que « si l’encadrement est possible, la liberté doit demeurer le principe. Des interdictions générales de toute manifestation de signes religieux sur la voie publique ou dans les espaces collectifs privés ne renforceraient pas la laïcité mais la dénatureraient, en transformant une liberté encadrée en prohibition ».

La non-discrimination face aux « comportements spécifiques »

Le deuxième document revient de façon plus exhaustive sur les « libertés et interdits dans le cadre laïque ». Il détaille d’abord les interdictions formulée dans la « Déclaration », tout en précisant la législation applicable dans d’autres cadres comme les entreprises privées ou l’université.

Le cas des « comportements spécifiques » y est assez développé. Face au refus de serrer la main à des femmes, par exemple, le document indique que « tout comportement portant atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la dignité des personnes est inacceptable et peut être regardé comme discriminatoire ».

De même, les demandes de non-mixité dans les espaces de service public [par exemple dans les piscines] « doivent être refusés sur la base, non du principe de laïcité, mais du principe de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’interdiction des discriminations ». Les auteurs précisent aussi que « le prosélytisme religieux […] n’est pas constitué par le simple port d’une tenue ou d’un signe religieux ».

Phénomène notable : en volume, la quantité de textes consacrés aux interdits et aux libertés est sensiblement la même. La construction même de « Libertés et interdits dans le cadre laïque » montre donc bien l’équilibre recherché entre les libertés fondamentales et l’encadrement de celles-ci.

De manière plus générale, les deux documents mettent l’accent sur l’aspect rassembleur de la laïcité qui « fédère et renforce l’unité de la nation » et qui est un « facteur d’union ». La Déclaration pour la laïcité s’ouvre d’ailleurs sur cette phrase : « La laïcité est notre bien commun ».


Lire la version intégrale de ces textes :